Le bien-être : une notion à vivre à plusieurs échelles…
En tant qu'architectes, nous avons identifié de fausses croyances de la part de nos clients. Parfois, le mot bien-être est associé à "la décoration", voire à l'architecture d'intérieur. Pour certaines personnes cela signifie : "je n'ai pas un budget suffisant pour prendre en considération des matériaux ou des systèmes écologiques, chez moi".
L'architecture nous permet de décliner le mot « bien-être » à plusieurs degrés : l'agrandissement des espaces, l'éclairage naturel, la ventilation naturelle, le paysagisme, les matériaux et systèmes de chauffage écologiques, les finitions murales naturelles (terre, chaux, argile ...), les vues etc... Ainsi, le mot bien-être signifie pour nous un "mieux vivre". En fonction du budget, des contraintes structurelles ou de l’environnement, ce mieux vivre s’adapte avec différentes possibilités architecturales.
On peut aussi associer le bien-être à un degré de confort correspondant à une exigence personnelle. Pour certains clients, l'existence d'un jardin ou d'une terrasse est impératif pour mieux vivre chez-soi, tandis que pour d'autres, l'essentiel est d'avoir une ventilation croisée avec un grand salon bien éclairé. Dans les deux cas, le bien-être physique, mental et social est présent, mais il reste subjectif pour chacun.
Le bien-être, une conception qui n'est pas l’exclusivité des projets à haut budget.
En termes de travaux, cette orientation vers le bien-être peut consister en une rénovation partielle, à une extension d'un espace de détente chez-soi, à un percement d'un mur principal pour laisser entrer de la lumière, à la création d'une ventilation. Ou bien de la dépose totale d'une ancienne construction pour repartir sur de nouvelles bases. Notamment en accord avec de nouveaux besoins, envies, souhaits ou idées de confort qui peuvent correspondre à des goûts très personnels.
Donc, la notion de "bien-être" n’est pas forcément associée à des projets à haut budget.
Néanmoins certains projets plus coûteux inspirent et alimentent l’imagination. Ils conduisent à sensibiliser le public à la notion du bien-être : a savoir l'influence de l'architecture sur leurs pensées, leurs sentiments et leurs comportements. C’est exactement ce que étudie la neuro-architecture : nos réactions et nos émotions face à tout ce qui relève de l’architecture. C’est le cas d'un projet de spa, d’un centre de yoga, d’un centre de loisir ou de vacances …etc. Mais aussi c’est le cas de la wellness architecture , qui cherche à agrandir le niveau du bien être dans des installations hospitalières afin de créer un environnement incitant le processus de réhabilitation des patients. Dans tous ces cas, le bien-être est le moteur même du projet.
Dans le projet du restaurant Sauzet que nous avons réalisé le bien-être est au service des cuisiniers et invite également les clients à profiter du cadre paysager.
Quoiqu’il en soit, tout ce qui peut contribuer à augmenter les expériences de repos, de régénération et de détente sont les bienvenues. Par exemple : la technologie low-tech qui diminue la pollution électromagnétique dans les espaces de régénération… Ou encore le travail coopératif, avec des paysagistes, afin de bien intégrer au projet tout ce qui l’entoure, voire le paysage. Autrement dit, tout ce qui est vivant : l’air, le soleil, le vent, et tout ce qui apporte des expériences sensorielles et émotionnelles aux usagers.
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